Samedi 25 juin, la douzaine de participants au traditionnel weekend montagne se retrouvent à la « Grand-Place » de Gimel ; la bonne humeur est déjà bien présente, le transport s’organise… Sacs, piolets, chaussures et autres pique-nique sont calés, ça y est nous sommes partis !
L’arrêt café, tisane ou chocolat arrive déjà ; l’on sirote et l’on papote ; nos regards sont attirés vers le ciel azur et les rayons du soleil annoncent une météo prometteuse pour le weekend ; que demander de mieux ?
Un embouteillage à la sortie du restoroute ? Oui, ça en a l’air… néanmoins pour une cause quelque peu surprenante… Un jeune homme enterrant « sa vie de garçon » gesticule, accompagné de moult amis ça s’entend. Affublé d’un seau et d’une éponge, il a l’air de prendre bien à cœur son premier gage, et les pare-brise des voitures n’en seront que plus rutilants. Disons encore que sa tenue vestimentaire - des plus légères – aura certainement fait rougir sinon rosir plus d’une de ces dames spectatrices, et rire de bon cœur ces messieurs ! Rideau, on repart.
Passés Vex, les pyramides d'Euseigne, Evolène et Les Haudères, les voitures sont garées à La Gouille, 1834m, petit hameau en aval d’Arolla. Sacs au dos et chaussures lacées, crème solaire bien étalée et couvre-chefs ajustés, nous voici prêtes et prêts pour la balade qui nous emmènera en quelques heures à la cabane des Aiguilles Rouges, 2810m. Il faut pour cela emprunter un sentier dans les mélèzes, parmi des blocs de granit ; bientôt le Lac Bleu avec ses magnifiques couleurs, et la forêt est tantôt finie. Plus tard, l’on profite d’un replat agréable pour se restaurer. Vous reprendrez bien un autre sandwich ?
Et le sentier continue à grimper, parfois assez raide ; paysages rocailleux et ouverts de part et d’autre ; on aperçoit bientôt la cabane surplombée par les Aiguilles Rouges. On goûtera à la neige avant de rejoindre la cabane, installée sur un socle rocheux qu’il faut contourner. Nous y voilà. Charmant panorama, avec au loin les Pigne d’Arolla, Petit Mont-Collon et Mont-Collon, Evêque et les autres… Et de redire le temps lumineux. L’on se pose, l’on se désaltère, l’on se rappelle des souvenirs, l’on profite… La neige est toute proche.
Une initiative bienvenue de Jean-François invite les volontaires à s’exercer sur le rocher, en attendant l’heure de l’apéritif. Un petit groupe de suite motivé par cette proposition alléchante de le suivre. Et ce pédagogue hors pair de nous proposer quelques « exercices » techniques, nouveaux pour les uns, déjà entraînés par la troisième, mais bien appréciés par chacun. Il y aura des spectateurs, et surtout beaucoup de rires… Néanmoins la concentration reste de mise.
La fraîcheur tombe, et l’on s’en retourne à la cabane. Visite du dortoir, spacieux. Il est temps de goûter à cette tête de moine, qui a dans tous les cas bien supporté le voyage. Une spécialité jurassienne emmenée par la soussignée, et François de nous la transformer en de magnifiques girolles. Et tourne… tourne encore la manivelle ! Plus tard, souper copieux et bien apprécié suivi de quelque tisane, et tantôt Morphée de nous tendre les bras. Bonne nuit les amis ! Faites de beaux rêves !
Le dimanche débute avec un petit déjeuner matinal. Equipés à présent comme de vrais montagnards, les unes et les autres sont prêts pour le dessert du weekend : la montée à la Pointe de Vouasson. Nous longeons le glacier des Aiguilles Rouges, puis, arrivés au col de Darbonneire trois cordées se forment pour la poursuite de la course sur le glacier de Vouasson. Superbes passages, cadence agréable et rythme parfait, couleurs splendides. Nous voici au sommet, 3490m ! Embrassades et quelque repos pour le casse-croûte, paysage grandiose, le lac des Dix en contrebas surmonté au nord par le massif des Diablerets, le Wildhorn et les Wildstrubel ; on voit aussi les Alpes bernoises et plus à l'est le Weisshorn et sa suite de 4000 jusqu’au Cervin… enfin, un clin d’œil au massif du Mont Blanc…
Le soleil bientôt brûlant rend la crème solaire indispensable ; la descente sera agréable, oh que la neige est déjà bien ramollie ! Nous avons tout loisir d’admirer en face le Pigne, le Mont Collon, l'aiguille de la Tsa et la Dent Blanche. Les cordées se suivent pour la descente du glacier, puis, le col passé, les « assiettes » sont les bienvenues. Un gain de temps et surtout d’énergie, il n’y a qu’à se laisser glisser sur nos augustes postérieurs, l’assiette et la neige font le reste. Ça « déménage », on apprécie, quelle superbe idée Jean-François !
Bientôt les assiettes reprennent leur place sur le sac, et la longue descente vers la vallée se poursuit. Par petits groupes. Ça discute ; certains refont le monde, pendant que d’autres pensent déjà à la boisson fraîche qui nous attend, dans quelque bistrot en bas. Le moment du pique-nique est apprécié par chacune et chacun ; quelques courageux – rares ! - ne manquent pas de se baigner dans les eaux froides du Lac Bleu, d’autres moins hardis se contenteront d’un bain de jambes. Aïe, l’eau est véritablement glacée ! Quel contraste avec le soleil qui n’a pas dit son dernier mot.
C’est déjà l’heure de se rechausser. La dernière partie de la descente sans histoires. Et comme prévu, quelque rafraîchissement dans le bistrot du coin. Instant bienvenu. Voilà, c’est terminé. Ou presque… Eh oui, juste avant de repartir, l’on fait honneur au cake de Marie-Claire. Délicieux. On s’en offre même une deuxième tranche. Les chauffeurs donnent le signal du départ.
Un weekend tout simplement splendide. Avec un merci particulier aux deux organisateurs Jean-François et François. Merci également aux premiers de cordées, Reynald, Cédric et Jean-François. Merci enfin à chacune et à chacun pour la belle humeur et la convivialité…
Agnès
On peut trouver les photos ici:
http://picasaweb.google.ch/isely.reynald/PointeDeVouasson2010#