Bon d’accord.
En prévoyant un parcours avec trois niveaux de difficultés, je pensais que nous serions plus de trois participants… Mais au final, nous étions certainement les trois meilleurs !
Arrivés à la Tsoumaz, on commence par négocier le bon parcours : Chrystelle s’inquiète de la descente et Jean-Michel de la montée…
Et moi ? En fait, de la météo…
Meteosuisse nous annonçant un risque d’averse sur Verbier, j’ai peur que la descente du col des Gentianes soit trop glissante pour qu’on puisse se laisser aller… Pour le moment c’est bouché, un peu brouillardeux, mais surtout très frais.
Mais on est parti. La première séance hors-route arrive plus vite que prévu. La route au centre de la Tsoumaz étant fermée, c’est au milieu du chantier qu’on commence à salir les pneus.
On attaque ensuite la montée sur Tracouet, raide et sinueuse, jusqu’à la croisée venant de Nendaz. Le premier tiers de cette grimpée est alors derrière nous. Jean-Mi accepte le défi de continuer à grimper, aidé par le fait que la pause café aura lieu avant le sommet.
Le deuxième tiers, plus simple, est une "formalité". Commence alors le troisième tiers, A peine moins raide que le premier, mais tout aussi dur (eh oui, on a déjà plus d’une heure de grimpée dans les mollets).
Après qu’une marmotte ait traversé le chemin devant Jean-Mi, On aperçoit le drapeau de la buvette, mais plusieurs lacets nous en séparent encore. On y arrive finalement, et en même temps que le soleil…
On profite du panorama et du café sur la terrasse, avant de reprendre notre effort. Bon prince, le soleil se cache, par respect pour notre sueur.
Nous voilà en haut, déjà 1000 mètres de dénivelé dans les pattes. Bravo spécial à Jean-Mi, qui a du coup battu son record de montée sur une sortie !
Nous attaquons la descente sur Siviez. Chrystelle devra donc apprendre à bien ressentir son vélo, surtout l’adhérence au freinage.
Euh, ben en fait elle a rien à apprendre… elle suit parfaitement le rythme, même soutenu, de Jean-Mi (Il a accéléré, espérant pouvoir prendre de l’avance pour faire des photos… Mais Chrystelle et moi sommes restés « dans sa roue »). C’est donc sur un très bon rythme que nous rejoignions Siviez.
Jean-Mi décide avoir assez grimpé et choisit l’option télésiège pour rejoindre Tortin. Chrystelle et moi attaquons les 300m de dénivelé nous séparant de la pause midi. Là nous croisons un club de motards (des routières !) qui redescend. On se fait couper la route par une pauvre motarde paniquée qui perd le contrôle de sa moto et se couche devant nous… L’adhérence étant déjà pas toujours au rendez-vous en VTT et à la montée, imaginez donc à la descente sur une moto avec des pneus slicks…
Le chemin étant barré, nos mollets bénéficient d’une pause, pendant que nos biceps sont mis à contribution pour relever la moto… On attend toujours les remerciements, mais notre "cliente" était vraiment traumatisée, au point de ne plus pouvoir parler. Nous réenfourchons nos vélos au moment où les autres motards s’occupent de leur amie.
La montée est avalée sans autre souci et nous pouvons ensuite profiter de manger sur la terrasse, au soleil.
La suite de la montée se fait en téléphérique, il n’existe pas de trajet cyclable permettant de rejoindre le col des Gentianes (j’invite ceux qui ricanent à venir déjà faire les premiers 1300m…).
Pas de pluie côté Verbier, mais un brouillard monte gentiment. On prend le temps de faire quelques photos et on laisse descendre. Chrystelle ayant déjà fait ses preuves, on peut donc se lâcher complètement, laissant nos amortisseurs faire tout le travail. Jean-Mi est incontestablement le roi de la descente. Mais on ne l’a tout de même pas perdu de vue.
Pause Café aux Ruinettes, puis départ direction Croix-de-cœur à flanc de coteau, sous une légère pluie (Eh oui, ils sont précis chez Meteosuisse…). Là on rejoint un autre groupe, conduit par un copain. On discute un peu en avalant les premiers virages de la descente sur la Tsoumaz. On se sépare au moment où on attaque la piste de « trottineherbe ».
Une petite erreur de guidage nous fait rejoindre la Tsoumaz par l’ouest. On retrouve vite la piste et on en profite jusqu’au bout.
Une bonne coupe de glace permet de remplacer les calories dépensées et d’ajouter encore une dose de plaisir à cette magnifique sortie.
Combien serons nous au départ l’année prochaine ? Vraisemblablement déjà trois !
Eric