27-28 juillet 2016
C’est la semaine de gardiennage de Marianne et Pierre-Yves à la Cabane du Monte Leone. Cela devient une petite tradition, une petite équipe du Ski-club Gimel part en randonnée et va leur rendre visite et passer une nuit à la cabane.
Mercredi matin, météo parfaite. Nous sommes cinq à la Place de la Vernette pour prendre le bus en direction de Rolle. Lucie, Pierrette, Reynald, Axel et moi. Marie-Claire et Laurent nous rejoignent dans le train à Lausanne. Gare de Brigue, on monte dans le bus en direction du col du Simplon.
Après un rapide pique-nique à côté de l’Hospice du Simplon, nous entamons la montée que nous commençons à bien connaître.
D’abord l’ascension du chemin qui nous emmène jusqu’au bisse. Chacun prend son rythme. La flore est magnifique.
Puis le long du bisse, nous profitons d’un sentier presque plat. C’est verdoyant et le bruit de l’eau nous fait du bien.
L’étape suivante, c’est une montée par un sentier sinueux dans la caillasse. Nous apprécions nos bâtons.
Puis nous devons traverser des torrents en passant sur des petites passerelles bien aménagées ou parfois, en marchant sur les cailloux qui affleurent.
Viennent ensuite de grandes dalles usées par l’eau. Heureusement qu’elles sont sèches sinon elles pourraient être glissantes.
Juste avant de traverser le dernier torrent, l’équipe des filles décide de faire un bain de pieds glacé. Pour ceux qui ne connaissent pas, cela ravigote. Impossible de laisser longtemps les pieds dans l’eau, elle est tellement froide. Elle arrive directement du glacier. Mais on a des pieds tout neufs en cinq minutes !
Après avoir relacé nos chaussures, nous entamons la montée de la moraine. A mi-hauteur, nous avons le choix de l’itinéraire. Axel prend par le sommet de la moraine, un sentier un peu plus aérien. Les cinq autres nous passons à flanc coteau, par une petite plaine herbeuse qui monte tout de même sec.
Et c’est là que nous apercevons Laurent qui redescend à notre rencontre. Cela fait belle lurette qu’il a déposé son sac à la cabane. Il revient pour nous accompagner sur la fin du parcours. Et voilà également Pierre-Yves qui vient faire le dernier bout avec nous.
Nous passons à côté du troupeau de moutons que nous trouvons chaque année au même endroit, au frais sur un névé.
Nous débouchons enfin sur le petit col depuis lequel nous découvrons la cabane du Monte Leone et le petit lac glacé juste en dessous.
Il ne reste plus qu’à traverser ce que Pierre-Yves appelle le Jardin de la Lune. Plein de touffes de petites fleurs à ras du sol parmi les cailloux. C’est magnifique !
Dernier talus avalé pour tout le monde et nous nous regroupons sur la terrasse de la cabane, où Marianne nous accueille. Il est 17 h. et nous sommes contents de nous. Nous avons bien marché mais sans stress. Nous avons eu le temps de faire toutes les petites pauses dont nous avions envie.
C’est pendant que nous buvons le thé que nous nous apercevons qu’il pleut contre les vitres de la cabane. Pas grave ! Nous sommes au chaud et demain il fera beau !
Pierrette nous initie au jeu de cartes Domino. C’est sympa, rigolo, et ça n’empêche pas de discuter en jouant.
Nous sommes les seuls clients pour ce soir. C’est un luxe de se retrouver entre nous. Marianne et Pierre-Yves, qui sont des pros, nous ont cuisiné un de ces excellents repas dont ils ont le secret.
Entrée avec une excellente soupe aux poireaux. Puis le plat de résistance pour lequel Axel se réjouit d’année en année : le fameux jambon madère ! Et le clou du repas : café gourmand. Imaginez : une petite tartelette au citron, un éclair au café, une petite meringue, de la nectarine, une petite verrine à la pêche et un petit pavé au chocolat. Quel régal !
On passe une belle soirée mais on ne fait pas très tard. L’appel du dortoir est quand même le plus fort. Et quand on a droit à quatre couchettes par personne, on ne se prive pas !
Bonne surprise ! Malgré tous les pronostics, très peu de ronflements décelés pendant la nuit.
Au petit matin, nous émergeons les uns après les autres pour le petit déjeuner. Les derniers dormeurs sont réveillés par un chant du coq à 8 h. Plusieurs d’entre nous vont ensuite « voir l’Italie » en grimpant un peu plus haut derrière la cabane.
A 10 h., nous prenons le chemin du retour. Reynald, Laurent et Axel prennent un chemin un peu plus long, histoire de monter voir la vue depuis le Mäderlicke.
Pendant ce temps, nous les dames redescendons tranquillement par le même chemin qu’à la montée. Nous faisons nos petites pauses parce que nous avons le temps et que nous voulons profiter au maximum. Juste avant de quitter le bisse pour nous diriger vers le restaurant du Simplon, nous procédons au bain de pieds que nous avons programmé depuis un bon moment déjà.
En attendant le car postal, nous faisons une belle halte au restaurant du Simplon, devant un bon repas.
Nos jambes sont encore mises à contribution pour le retour à Brigue. Pas une seule place libre dans le car et nous passons les 40 mn. de trajet debout. Ce n’est que dans le train que nous pourrons vraiment nous reposer.
Dans le train du retour, nous avons relevé les commentaires suivants, retranscrits ci-après :
Comment être original, pensait Reynald ?
(signé : Marie-Claire)
Dénivellation : 839 m.
Col du Simplon : 2009 m.
Cabane : 2848 m.
Temps de montée de Laurent = 1 h. 35
Temps de montée du groupe = 4 h. (y compris bain de pieds glacé)
Avant l’apéro : chasse aux Pokemon-go
Apéro à l’Oeil de Perdrix
Initiation au jeu de cartes Domino
Menu :
Soupe aux légumes (velouté)
Jambon au Madère et riz basmati
Salade du jardin du Monte Leone
Haricots frais à l’aïl perpétuel
Café gourmand au dessert
(signé : Reynald)
Et la nuit ? Vu le peu de touristes ce jour là, tout le dortoir à notre disposition. Ambiance propice aux ronfleurs et à la personne sujette aux cauchemars !!
(signé : Pierrette)
Vers 6 h. 15, paysage magnifique avec les montagnes ensoleillées ! Vue splendide au-dessus de la cabane sur le glacier et la première vallée italienne.
(signé : Lucie)
Deux belles journées pour le plaisir des yeux, des fleurs de toutes les formes et de toutes les couleurs. Plus on monte, plus il n’y a que des cailloux et, miracle de la nature, plus il y a de couleurs dans le moindre interstice viable !
(signé : Laurent)
C’est quand même rare de pouvoir faire la grasse matinée en cabane, mais là les réveils se sont échelonnés de 6 h. à 8 h., les derniers au cri du coq. Et tresse maison au petit déjeuner, un luxe. Préparatifs de départ pour certains pendant que les autres allaient voir l’Italie. Puis descente tranquille (pour admirer les fleurs) pour les dames pendant que les hommes allaient faire un col pour le fun. Comme chaque année, je ramène un joli caillou (petit) pour mon jardin. Je ne suis pas la seule, mais Axel ne le sait pas encore….
(signé : Sylvette)
...
(signé : Axel)
De retour à Gimel, nous terminons la sortie sur la terrasse du Publoz, au Martinet 11. Nous sommes fourbus, mais nous sommes super contents de notre escapade.
Félicitations à Pierrette, pour qui cette sortie avec le Ski-club était une première. Tu nous as épatés par ta volonté, ta bonne humeur et ta gentillesse.
Merci à Marianne et Pierre-Yves pour leur accueil qui est toujours parfait. Ils mettent chaque année la barre un peu plus haut.
Et bravo et merci à toute l’équipe qui a bien voulu m’accompagner dans cette randonnée. On se réjouit déjà de l’année prochaine !
Sylvette GM
Photos : https://goo.gl/photos/JecfmUTj2PVTJktz9
